La qualité de l’air dans l’habitat, la solution moquette !
La moquette contribue favorablement à l’amélioration de la qualité de l’air intérieur par la capture des poussières en suspension qui sont éliminées par un simple passage de l’aspirateur, par rapport aux autres revêtements où la poussière se pose au niveau des bronches au moindre courant d’air…
⇒LES ACARIENS
Les acariens recherchent des zones confinées, ils ne survivent pas en pleine lumière ni au grand air. La présence d’acariens dans l’habitat est liée à la literie. La dispersion des allergènes est un danger pour les personnes allergiques et asthmatiques.
Trois facteurs fondamentaux:
• L’humidité – Les conditions sont optimales si l’humidité relative se situe entre 50 à 80 % à 25°C,
• La température idéale à leur développement et leur reproduction est comprise entre 25 et 32°C.
• La nourriture : ils se nourrissent de squames humaines ou animales
Compte tenu de ces 3 facteurs, la prolifération, liée à la présence humaine et animale, est optimale dans les matelas et canapés et faible sur les revêtements de sols.
N.B. : Les acariens sont presque introuvables dans les bureaux, ce qui démontre que la zone de prolifération se situe bien au niveau de la literie.
⇒ LE CONSTAT
Le constat est partagé par tous les observateurs : La répartition des acariens dans l’habitat est directement liée aux conditions nécessaires à leur survie et à leur bien-être.
Les allergènes d’acariens (matières fécales et débris d’acariens morts) sont des particules très fines qui sont dispersées dans la poussière de maison et dont la concentration peut déclencher des sensibilisations et des symptômes d’allergie.
Dans les poussières, les quantités d’acariens ou d’allergènes d’acariens sont très variables. La literie, riche en squames humaines car on y passe en moyenne 8h/jour, et dont les conditions de température et d’humidité relative sont plus élevées que dans le reste du logement, représente la niche écologique préférentielle des acariens et leur milieu de développement le plus favorable ; c’est le réservoir primaire.
Dans la poussière de matelas, la teneur en acariens est 10 fois plus élevée que dans diverses poussières de maison analysées.
Même s’ils sont neufs, les matelas, sommiers, oreillers, traversins, draps, couvertures et couettes, synthétiques ou non, peuvent devenir en quelques mois des réservoirs d’acariens. Il en résulte la contamination d’autres supports textiles, rideaux, canapés et sièges rembourrés, revêtements de sols et murs.
Néanmoins, les surfaces lisses, les tentures, les tapis et les moquettes ne sont pas favorables à la prolifération des acariens. Une moquette neuve est pauvre en acariens et le reste à condition de l’entretenir selon les recommandations du fabricant. Contrairement aux surfaces lisses, le velours des moquettes retient les poussières et réduit ainsi la dispersion des allergènes dans l’air qui seront ensuite aspirés.
Les taux de poussières en suspension dans l’air d’une pièce équipée d’une moquette peuvent être jusqu’à 50 % inférieurs au taux d’empoussièrement d’une pièce équipée d’un sol dur.
⇒ LES RECOMMANDATIONS
Les allergènes d’acariens sont dispersés dans l’air intérieur avec les particules fines de la poussière. L’objectif est de réduire la quantité d’acariens et d’allergènes d’acariens dans la poussière afin de minimiser le risque de sensibilisation et d’allergie.
« L’éviction n’est efficace que par la combinaison de plusieurs mesures, comme le préconise le Consensus International ». Il est recommandé d’agir à la source, de changer la literie mais aussi de repenser la conception de l’entretien de l’habitat :
• Contrôler l’hygrométrie et ne pas dépasser 50 %,
• Contrôler la température, ne pas dépasser 22°C pour le séjour et 18°C dans les chambres,
• Aérer tous les jours, fenêtres ouvertes toutes les pièces et la literie,
• Utiliser, sur les éléments de la literie, des housses barrières anti-acariens,
• Passer l’aspirateur au moins une fois par semaine,
• Supprimer les nids à poussières.
Pour maîtriser la prolifération des acariens et la dispersion des allergènes, les mesures recommandées font partie de l’hygiène sanitaire de base.
Réduire l’exposition aux allergènes d’acariens de la poussière est une démarche de prévention à la portée de tous. De même que l’hygiène générale, ces mesures sont largement préconisées car si nous sommes agressés par la pollution, les mécanismes de protections naturelles des voies respiratoires sont dépassés et nous sommes tous menacés par l’allergie.
Plaquette La Qualité de l’air
> Document réalisé par Mr Alain MALFANTI Expert près la Cour d’appel de Versailles. Président de la CNERS (Compagnie Nationale des Experts en Revêtements de Sols et murs)
Les questions réponses
I – L’asthme et les allergies respiratoires
1 – L’allergie
Qu'est-ce qu'une allergie ?
L’allergie est définie comme une réaction anormale de l’organisme à des substances qui n’affectent pas la population en général.
Les manifestations allergiques sont diverses.
On s’expose aux allergies par trois voies : cutanée, respiratoire ou digestive.
Quelles sont les principales causes d'allergie ?
Par voie cutanée ?
Les plantes, les vêtements, les différents tissus, le colorant du vêtement, les savons, les lotions, les parfums, les assouplisseurs, les produits chimiques, les métaux, les médicaments, la salive de chiens ou chats, etc.
Par voie respiratoire ?
Les pollens, les moisissures, les polluants, la fumée de cigarette, certains produits inhalés, les poils d’animaux, les plumes, les poussières domestiques, etc.
Par voie digestive ?
Les aliments, les additifs, les colorants, les médicaments, etc.
Quelles peuvent être les manifestations cliniques d'une allergie ?
• Eczéma,
• Urticaire,
• Œdème localisé aux lèvres, aux paupières ou à la gorge,
• Démangeaisons cutanées, buccales ou à la gorge,
• Vomissements, douleurs abdominales, diarrhée,
• Rhinite (éternuement, écoulement, congestion, picotement),
• Conjonctivite (larmoiement, yeux rouges, démangeaison)
• Asthme (difficulté respiratoire, toux, essoufflement, respiration sifflante)
2 – L’asthme
Qu'est-ce que l'asthme ?
Cette maladie se définie comme une dyspnée (difficulté à respirer) expiratoire, sifflante paroxystique (avec des périodes pendant lesquelles les symptômes sont très aigus), à recrudescence nocturne.
Elle correspond à un trouble obstructif expiratoire réversible provoqué par une inflammation des bronches avec œdème, un spasme des bronches et une hypersécrétion.
L’asthme est un phénomène immunologique, souvent lié à un terrain allergique. Elle survient généralement suite à l’interaction entre facteurs génétiques et environnementaux.
Quels sont les différents types d'asthme ?
L’asthme est une inflammation aiguë ou chronique des muqueuses des voies bronchiques. Cette inflammation, entraînant une hyper réactivité des bronches, peut-être produite par différents éléments :
1) Des virus (on parle alors de bronchite asthmatiquevirale)
2) L’asthme peut aussi se produire chez des personnes ayant une hyperexcitabilité bronchique de cause inconnue (on parle alors d’asthme intrinsèque), entraînant l’apparition ou l’aggravation des symptômes suite à un changement de température, une exposition à une odeur forte, à différentes poussières ou à de la fumée de cigarette.
3) Certains médicaments tels l’aspirine et les anti-inflammatoires peuvent causer des crises d’asthme parfois sévères chez certains individus prédisposés.
4) L’asthme peut être déclenché, chez le sujet allergique, par une exposition à un antigène, soit saisonnier, soit permanent ; l’asthme allergique est souvent associé à une rhino-conjonctivite.
5) Une autre catégorie d’asthme peut être mentionnée : l’asthme occupationnel ou professionnel, déclenché par l’exposition à des substances au travail.
Qu'est-ce qu'une " crise d'asthme " ?
C’est une réaction complexe entre les cellules de la paroi des bronches, les cellules de l’immunité et le système nerveux autonome.
Quel examen clinique permet de savoir si on est asthmatique ?
L’hyperexcitabilité bronchique est caractéristique de la maladie asthmatique. Elle est mesurée cliniquement par des tests de provocation bronchique en général à une molécule appelée méthacholine.
On calcule la dose faisant chuter la VEMS (volume maximum expiré en une seconde) de 20%. Le niveau d’hyperexcitabilité à cette molécule est corrélé à la sévérité de l’asthme.
A partir de quels signes cliniques peut-on diagnostiquer l'asthme ?
Les symptômes retrouvés à l’interrogatoire, comportent la toux avec expectoration (expulsion de sécrétions provenant des voies respiratoires), la dyspnée (difficulté à respirer), l’oppression thoracique, les sifflements. Les symptômes sont variables d’un jour à l’autre, avec souvent une recrudescence nocturne ou au petit matin. La mesure des débits aériens est indispensable au diagnostic, à l’appréciation de la sévérité et de la réponse au traitement.
Quels sont les différents degrés de sévérité de l'asthme ?
Il y a différents niveaux de sévérité de l’asthme :
- l’asthme contrôlé : symptômes minimes, activités normales, effets secondaires du traitement minimes
- l’asthme intermittent : symptômes intermittents (1 fois par semaine), réveils nocturnes (1 à 2 fois par mois).
- l’asthme persistant léger : symptômes plus d’une fois par semaine et plus d’une fois par jour, réveils nocturnes (plus de 2 fois par mois).
- l’asthme persistant modéré : symptômes quotidiens, réveil nocturne plus de 2 fois par mois.
- L’asthme persistant sévère : symptômes permanents limitant clairement l’activité, réveils nocturnes très fréquents.
Que faire quand les premiers symptômes de l'asthme apparaissent ?
Il est important d’identifier la cause, car des mesures préventives ou thérapeutiques peuvent être appliquées. Le médecin, particulièrement un allergologue, peut être d’une grande utilité. Le questionnaire, avec le plus de précision possible quant aux moments ou lieux où apparaissent les symptômes, aide beaucoup à identifier les causes.
Mon enfant est asthmatique, le restera t-il à l'âge adulte ?
Les 2/3 des enfants asthmatiques ont des symptômes modérés.
Ces enfants auront de grandes chances de ne plus souffrir d’asthme à l’âge adulte. 1/3 des enfants restent asthmatiques à l’âge adulte.
Le risque pour un enfant de rester asthmatique à l’âge adulte est accru si l’asthme a débuté après deux ans, qu’il y a eu plus de 10 attaques dans l’enfance et si les parents sont asthmatiques.
Les décès liés à l'asthme sont-ils fréquents ?
Non, ils sont très rares et concernent les patients avec obstruction, ce qui ne représente qu’une minorité des cas.
Comment évolue l'asthme ?
L’asthme est une maladie peu prévisible. L’hyperexcitabilité bronchique demeure même si les symptômes peuvent s’atténuer. La disparition de l’asthme de l’enfance à l’adolescence est loin d’être la règle. Les asthmes de la maturité sont souvent sévères avec un recours fréquent aux corticoïdes.
Quel est le traitement de l'asthme ?
Le contrôle de l’environnement est indispensable.
Même s’il est impossible de se soustraire à tout contact avec les particules allergènes en suspension dans l’atmosphère, certaines mesures de contrôle environnemental sont utiles : ne pas avoir d’animaux à poils si on y est allergique, diminuer l’exposition à la poussière dans les cas d’allergie aux acariens (avoir le moins de tapis possible, passer souvent l’aspirateur, recouvrir les oreillers et le matelas de housses imperméables anti-poussières).
Pour les allergies saisonnières, certaines régions sont moins chargées en pollens, comme le bord de mer. Tondre le gazon peut aggraver les symptômes des gens allergiques aux graminées.
Plusieurs médicaments, tels les broncho-dilatateurs, les stéroïdes et le cromoglycate en inhalation peuvent soulager les symptômes. Dans certains cas, il faut ajouter de la théophylline et des stéroïdes oraux.
Quelle est la prévalence de l'asthme en France ?
La prévalence de l’asthme en France est de 5,8 % (6 % chez les femmes et 5,6 % chez les hommes).
L’asthme touche globalement 3 millions de personnes en France, mais il n’y a que 30 % de ces asthmatiques qui sont allergiques aux acariens.
Les enfants et les adultes jeunes sont les plus touchés. 8 % des garçons de moins de 10 ans souffrent d’asthme. Les filles du même âge ne sont que 5 %.
II – Les allergènes
Qu'est ce qu'un allergène domestique ?
Un allergène est une substance qui détermine ou favorise l’allergie.
La poussière de maison est généralement riche en allergènes. Parmi les nombreux allergènes respiratoires domestiques, on peut citer le pollen des graminées ou herbacées, les animaux, les moisissures, les acariens…
Les conditions que l’on trouve dans une maison sont favorables au développement des acariens : température de 25°C et humidité absolue de 7g d’eau par Kg d’air, soit 45 % d’humidité relative.
Les niches écologiques de prédilection de la poussière de maison sont les matelas, les sommiers, les sols, les meubles tapissés, les peluches et la moquette. Il faut préciser que seul 30 % des moquettes contiennent des concentrations significatives en acariens.
Les animaux peuvent-ils entraîner des allergies similaires à celles provoquées par les acariens ?
Oui, en effet, les phanères, squames et sécrétions d’un grand nombre d’animaux portent ou contiennent de puissants allergènes capables d’induire des réactions sévères d’hypersensibilité. Chats et chiens sont les principaux responsables, surtout lorsqu’ils sont autorisés à entrer et à séjourner dans la chambre à coucher.
Les manifestations cliniques de l’allergie aux animaux sont l’asthme, la rhinite ou la rhino-conjonctivite, la toux spasmodique, l’urticaire et l’dème de Quincke.
A part les acariens et les animaux, quels sont les autres allergènes que l'on peut rencontrer dans une maison ?
Les moisissures et les levures sont des organismes primitifs parasitant les plantes et les animaux en se développant sur la matière organique en décomposition. On peut les retrouver sur les aliments ou sur les conduites d’eau. Ils représentent une source importante d’allergènes par leurs particules reproductives appelées « spores ».
Les débris d’insectes représentent une source d’allergènes qui peut être importante dans certaines conditions climatiques. Les blattes sont en particulier incriminées.
Il faut noter que la pollution atmosphérique et le tabagisme favorisent le développement des allergies respiratoires par mécanisme indirect. En fragilisant les muqueuses respiratoires, ils participent à la dégradation des défenses immunitaires locales et favorisent la pénétration des allergènes.
Comment limiter la présence des allergènes d'animaux dans les maisons ?
L’absence d’animal domestique est à recommander dans les familles comportant un asthmatique ou une personne souffrant de maladie respiratoire.
Si l’éviction de ces animaux est souvent illusoire, il est impératif de respecter certaines consignes dont l’efficacité est connue :
- l’animal doit être interdit de séjour dans la chambre à coucher,
- l’aspiration de la poussière doit être au moins hebdomadaire et plus particulièrement sur les lieux de séjour de l’animal. Elle se révèle plus efficace lorsque l’aspirateur est muni d’un filtre H.E.P.A,
- le lavage hebdomadaire de l’animal (même s’il s’agit d’un chat) s’est révélé efficace pour réduire le taux d’allergènes et les manifestations cliniques.
Comment lutter contre les allergènes de blattes :
La maison doit être soigneusement et régulièrement nettoyée.
Les insecticides en aérosol sont efficaces mais l’on doit s’assurer que les personnes asthmatiques ne se trouvent pas à la maison lors de leur utilisation.
Seules les mesures collectives sont efficaces dans les habitats collectifs.
Pourquoi la moquette est un vecteur d'allergènes ?
Grâce à sa structure en fibres textiles, la moquette joue un rôle de filtre retenant efficacement les particules au niveau du sol : ses fibres retiennent mieux les particules lors des déplacements d’air que les revêtements lisses qui laissent circuler librement la poussière dans l’air ambiant.
Il faut noter que seul 1/3 des moquettes contiennent des acariens. Il s’agit généralement de moquettes anciennes ou mal entretenues.
Ce sont les moquettes situées dans les chambres à coucher qui contiennent le plus d’acariens, car la literie est la source la plus importante d’acariens dans une maison. En contre partie, des études ont prouvées que la moquette permet de faire diminuer le nombre d’acariens en suspension dans l’air.
III – Les acariens
1 – Les acariens et les maladies respiratoires
Qu'est-ce qu'un acarien ?
Ce sont des petites bêtes, invisibles à l’oeil nu, qui vivent surtout dans les tissus, la laine et la plume. Les acariens aiment beaucoup la chaleur et l’humidité. Ils mangent de minuscules bouts de peau que les hommes perdent tous les jours (desquamation).
Dans le lit, la température du corps et l’humidité grâce à la transpiration sont idéales et les acariens trouvent de quoi se nourrir. Ils ne volent pas, mais faire le lit, secouer les couvertures, passer l’aspirateur ou remuer les oreillers les met en circulation dans l’air de la pièce. Ils tomberont alors sur le sol.
Pourquoi les acariens peuvent être à l'origine d'une crise d'asthme ?
Les acariens vivent normalement en symbiose avec l’homme tout en évitant son contact. Ils se nourrissent de squames humaines.
Les acariens possèdent des substances allergisantes. Il s’agit principalement d’enzymes digestives contenues dans leurs déjections. L’agrégation des déjections autour d’autres constituants de poussière forme des particules dont le poids explique leur faible capacité à rester en suspension dans l’air.
Certaines personnes, présentant un terrain atopique, peuvent se sensibiliser aux acariens et développer des signes cliniques tels que l’asthme ou la rhinite allergique. Il faut tout de même préciser que les allergiques aux acariens ne représentent qu’une faible proportion de la population française (environ 2 à 3 % de la population totale).
Dans une maison, à partir de quel taux d'acariens peut-on être sensibilisé ?
- Au-delà de 100 acariens / gramme de poussière il y a un risque de sensibilisation,
- Au-delà de 500 acariens / gramme de poussière il y a un risque d’apparition d’asthme dès lors que le sujet est sensibilisé.
Les acariens se trouvent essentiellement dans la literie. Leur concentration est très largement inférieure dans les tapis et les moquettes.
Quels sont les signes d'allergie aux acariens ?
Quand on est allergique aux acariens, on est gêné à chaque fois qu’il y a trop d’acariens (avant, on disait qu’on était allergique à la poussière).
Pour certains l’allergie aux acariens se caractérise par le nez qui coule (rhinite), pour d’autres les yeux qui grattent et deviennent rouges (conjonctivite) ou encore d’autres ressentent une difficulté à respirer ou de la toux. Parfois, l’allergie aux acariens donne de l’eczéma.
A quelle température les acariens vont se développer le plus favorablement ?
Il est également important de veiller à ne pas trop chauffer les appartements et de maintenir une température maximale de 19-20°C dans les chambres à coucher.
En effet, au-delà de 20°C, les acariens vont se développer beaucoup plus rapidement.
2 – Conditions favorables au développement des acariens
Une maison humide est-elle plus propice au développement des acariens ?
De nombreuses études montrent que la réduction des taux d’humidité intérieure sous le seuil de 45 % durant les mois d’hiver est une mesure efficace pour limiter la reproduction des acariens et diminuer significativement leur concentration.
Les méthodes de ventilation et de réduction de l’humidité de l’habitat peuvent réduire sensiblement les taux d’allergènes des acariens.
La lutte contre l’humidité peut se faire simplement en aérant très régulièrement toutes les pièces d’un appartement, en particulier les chambres à coucher.
L’utilisation des déshumidificateurs est insuffisante dans les régions humides et bien moins efficace que l’aération ou même la ventilation par air conditionné.
A quelle température les acariens vont se développer le plus favorablement ?
Il est également important de veiller à ne pas trop chauffer les appartements et de maintenir une température maximale de 19-20°C dans les chambres à coucher.
En effet, au-delà de 20°C, les acariens vont se développer beaucoup plus rapidement.
Une maison dans le sud de la France est-elle plus propice aux acariens qu'une maison dans les hautes Alpes ?
Dans les régions froides comme les hautes Alpes, où la température moyenne de l’air extérieur en janvier reste sous les – 8°C, il fait généralement trop sec pour que la population des acariens puisse augmenter à l’intérieur pendant l’hivers. Les populations d’acariens resteront réduites tout au long de l’année.
Peut-on déterminer la température d'une maison et le taux d'humidité qu'elle doit avoir, en fonction de la température extérieure pour rendre impossible le développement des acariens ?
Dans le futur, la température de l’air extérieur pourra être utilisée dans un » système géographique informatisé (GIS). Un tel GIS permet de calculer le taux de ventilation et l’intensité du chauffage exigés à partir des températures moyennes de l’air extérieur, et ce pour toute l’Europe.
En 1999, l’Université de technologie de Eindhoven et la fédération Européenne des Associations liées à l’Asthme et à l’Allergie (EFA) a lancé un tel projet GIS pour l’Europe. L’information sera utilisée pour développer un guide automatisé, adaptable aux besoins de l’utilisateur individuel.
Quelles sont les mesures à prendre pour réduire le nombre d'acariens chez moi ?
- Veiller à ce que la maison ne soit pas trop humide en l’aérant régulièrement.
- Ne pas dépasser 20°C dans les chambres à coucher.
- Laver les draps une fois par semaine à plus de 55°C avec un séchage au sèche-linge ou au soleil. Tous les textiles lavables sont concernés : draps, peluches des enfants, couettes, vêtements, rideaux…
- Passer régulièrement l’aspirateur, avec un appareil efficace, sur les moquettes et tapis (les aspirateurs avec un filtre sont bénéfiques).
- Si l’habitation comporte des pièces de moquette non collées ou des tapis, il est impératif de les secouer régulièrement en plein air et de proscrire ce geste à l’intérieur.
- Utilisez des matelas et oreillers synthétiques. Supprimez de la chambre les rembourrages divers en plume, laine, kapok…
- Dépoussiérez 1 fois par semaine les meubles à l’aide d’un chiffon humide, ceci permettra de limiter la poussière en suspension dans l’atmosphère.
- Optez pour des rideaux légers faciles et rapides à laver. Lavez-les régulièrement.
- Supprimez les plantes vertes dans la chambre à coucher et évitez les bacs à réserve d’eau.
A quelle température sont détruits les acariens ?
Les acariens sont radicalement éliminés par des lavages à l’eau à plus de 55°C.
Le taux d'acarien est-il plus élevé dans les moquettes que dans les lits ?
Non.
Le nombre d’acariens présents dans les lits est beaucoup plus important que dans la moquette.
Des draps qui ne sont pas lavés au minimum une fois par semaine contiendront très vite une quantité d’allergènes supérieure au seuil de déclenchement des allergies.
Les tapisseries murales peuvent-elles contenir des acariens ?
Il arrive fréquemment qu’au sein d’une même pièce, la moquette ne contienne qu’un très faible taux d’acarien, tandis que les tapisseries, et le mobilier tapissé sont au contraire infestés d’acariens.
IV – Les moquettes
1 – Moquette et confort
Quel est le pourcentage des foyers français possédant de la moquette ?
Environ 44 % des revêtements de sols des foyers français sont de la moquette.
Quelle moquette choisir ?
Selon la nature de la moquette, la rétention des allergènes des acariens varie considérablement.
- Les moquettes peuvent être en textile synthétique ou en fibres pure laine (fibres naturelles). Les fibres synthétiques sont moins propices au développement d’acariens que les fibres naturelles en laine. Les fibres naturelles ont en effet la capacité d’absorber jusqu’à 30 % de leur propre poids en humidité, ce qui permet un microclimat plus favorable aux acariens. Toutefois, les traitements anti-mite des moquettes en laine sont selon certaines études également anti-acarien. De plus, les fibres pure laine sont beaucoup plus faciles à nettoyer que les fibres synthétiques.
- Une moquette dont le velours a le poil court diminuera également la quantité d’acariens qui peuvent s’accumuler sur le sol.
- Les moquettes anti-acariens sont très efficaces : les traitements des fibres aux fluorocarbones sont associés à une réduction très significative des allergènes. Les résultats de cette étude sont particulièrement intéressants car ils montrent que selon le type de moquette et les traitements qu’elle a reçus, il est possible de réduire très significativement les allergènes des acariens.
Comment sont fabriquées les moquettes ?
Les plus courantes sont les moquettes dites touffetées.
Cette fabrication est réalisée en piquant les fils de velours à l’aide d’un métier disposant d’un grand nombre d’aiguilles disposées les unes à côté des autres, alimentées chacune par un fil naturel (laine) ou synthétique (polyamide ou polypropylène) et animées d’un mouvement de va-et-vient.
Le fil est piqué à travers un support tissé de polyester ou de polypropylène.
Le velours de la moquette peut être bouclé ou coupé. Pour obtenir un velours coupé, une lame sectionne le haut de chaque boucle (velours bouclé) formant ainsi deux fibres distinctes (velours coupé).
Après cette opération de » touffetage « , la partie constituée par le support tissé et le dessous des bouclettes (appelée le » dossier « ) est recouverte d’un enduit de latex vulcanisé à chaud qui lie fermement le velours et le dossier en servant de couche de confort au matériau.
Les nouvelles moquettes ont aujourd’hui un envers en feutre textile.
En ce qui concerne les tapis, les techniques de tissage utilisent trois types de fibres : la laine, le polypropylène et l’acrylique.
Quels sont les différents modes de pose d'une moquette ?
Les moquettes sont en général collées ou posées.
Une nouvelle génération d’envers de moquettes permet de développer un concept révolutionnaire de pose sur bandes auto-aggripantes.
J'emménage dans un nouvel appartement, quels sont les avantages d'une moquette ?
Les avantages d’une moquette sont principalement :
- le confort, la douceur,
- l’aspect décoratif
- l’aspect chaleureux,
- l’isolation phonique,
- l’isolation thermique,
- la sécurité en cas de chute.
Dans un appartement bruyant, la pose d'une moquette peut-elle augmenter l'isolation phonique ?
La moquette, avec sa structure de fibres dans un milieu aérien reposant sur un dossier en mousse, est un excellent moyen d’isolation.
Cette caractéristique est particulièrement appréciée par une majorité de la population qui vit en milieu urbain. La préoccupation majeure que représentent les nuisances sonores conduit chacun d’entre nous à prendre des mesures d’isolation phonique et la pose de moquette est la plus immédiate.
La moquette permet d’amortir les bruits d’impacts, de diminuer la transmission des bruits ambiants de 25 à 30 décibels contrairement aux sols en dur qui n’atténuent que de 5 à 15 décibels les bruits transmis, limiter la résonance des bruits.
En répondant à la préoccupation de la nuisance sonore elle contribue à l’amélioration de la qualité de vie.
Pourquoi la moquette permet-elleune bonne isolation thermique ?
Les caractéristiques physiques de la moquette en font un très bon isolant thermique : ses fibres textiles, reposant sur une structure en mousse, sont suffisamment espacées pour conserver la chaleur de l’air ambiant en limitant sa conduction vers le sol sous-jacent. Ce type d’isolation permet une économie de 4 à 6 % de la dépense d’énergie par an et par ménage.
La perception de la température d’une pièce dépend directement de ce qui est perçu par les pieds. A température modérée, alors que le contact avec une moquette procure une confortable sensation de chaleur, un carrelage sera ressenti comme une surface froide. La moquette a en effet une surface de contact efficace moindre que celle du carrelage du fait de son irrégularité ce qui limite les transferts de chaleur du corps vers le sol.
Pour les enfant en bas âge et les personnes âgées, une moquette est-elle préférable à un parquet ?
La texture souple de la moquette lui permet d’amortir efficacement les chutes. Elle présente de surcroît des qualités antidérapantes qui limitent les risques de chute. Ceci bénéficie notamment aux jeunes enfants et aux personnes âgées.
D’un point de vue orthopédique, la souplesse et l’élasticité des fibres textiles de la moquette permettent d’amortir la marche, contrairement aux sols durs qui provoquent des micro-lésions articulaires et favorisent le mal de dos. La surface mlleuse et déformable de la moquette s’adapte aux mouvements du pied, ce qui permet de répartir le poids en fonction du déplacement et d’atténuer les chocs au niveau des articulations.
Dans ma salle de bain, je glisse souvent sur le carrelage mouillé. Peut-on installer de la moquette dans une salle de bain ?
D’une façon générale, la moquette est le revêtement qui occasionne le moins de chutes. Il en existe même pour la salle de bain, ce qui est bien pratique pour éviter de glisser sur le sol mouillé.
Après avoir installé une moquette chez moi, j'ai pu constater des dépôts se suie et du noircissement dans les pièces de ma maison. Pourquoi ?
Il s’agit sûrement d’un appartement dont le système de chauffage augmente la circulation de l’air tels les chauffages électriques, chauffage à air chaud, ou chauffage à eau chaude avec convecteurs.
Ceci est une indication claire que le chauffage contribue d’une certaine façon à transporter et à distribuer la poussière dans la maison.
Dans la plupart des appartements noircis, la cause a pu être imputée au système de chauffage.
Les moquettes qui sont souvent supposées être la cause directe du dépôt de saleté ne constitue pas la source de la poussière ou des particules de saleté.
Que deviennent les vieilles moquettes que l'on fait enlever ?
Chaque année, il y a environ 1,6 million de tonnes de vieilles moquettes qui aboutissent dans les décharges. Auparavant, les vieilles moquettes étaient détruites comme les déchets ménagers, sans triage systématique et récupération de matière première. Il a fallut trouver comment les vieilles moquettes pourraient être recyclées raisonnablement, afin qu’elles ne soient plus considérées comme ordures à jeter, mais soient acceptées comme une source de matières premières de valeur.
Après trois ans, le projet de recherche RECAM (Recyclage de Matériaux de Moquettes) soutenu par l’Union Européenne a pris fin en 1999. Le but du projet était d’imaginer et de développer des stratégies et des techniques pour recycler les moquettes usagées. Il s’est avéré que les moquettes pouvaient être recyclées selon des méthodes chimiques, mécaniques ou thermiques, en fonction du matériau de rembourrage.
L’industrie de la moquette a fondé le CRE (Carpet Recycling Europe GmgH) pour mettre le cycle de recyclage RECAM en pratique.
2 – Moquettes et acariens
Le nombre d'acariens présents dans les moquettes est-il en progression ces dernières années ?
Non.
Une dans une enquête de longue durée de l’université d’Eindhoven menée sous la direction du professeur J.E.M.H. van Bronswijk et du Dr. Annecke van Lynen, montre que le niveau d’allergènes dans les moquettes est inférieur aujourd’hui à ce qu’il était il y a seulement 10 ans. Alors qu’en 1988 on avait trouvé des concentrations d’allergènes supérieures au seuil de sensibilité dans un peu moins de la moitié des moquettes étudiées, cette valeur est maintenant réduite à environ 27%.
Par comparaison, la concentration dans le mobilier garni et dans les lits est encore aussi élevée qu’avant.
Qu'appelle t'on le biofilm d'une moquette ?
Les moquettes émettent des particules sur lesquelles des micro-organismes saprophytes (qui se développent à partir de matières organiques en décomposition), opportunistes ou pathogènes, parfois résistants aux antibiotiques, sont absorbés.
Ces micro-organismes forment un biofilm sur les surfaces, par adhésion et fixation physiques et chimiques. Ils renforcent leur fixation en synthétisant des macromolécules.
Après une période de latence et d’adaptation au milieu, les micro-organismes se multiplient et colonisent la surface : le biofilm est formé.
Ce biofilm se fixe sur le dessus du velours de la moquette et s’incruste à l’intérieur jusqu’au dossier où il devient particulièrement difficile à éliminer.
Qu'est ce qu'une moquette bactériostatique ?
Pour lutter efficacement contre ces micro-organismes colonisés sur les fibres des moquettes, les fabricants ont conçu et réalisé des revêtements textiles en mesure d’induire des effets bactériostatiques, qui inhibent les micro-organismes (bactéries et champignons microscopiques essentiellement). Ils participent ainsi à la diminution de l’expansion du biofilm et à la limitation du nombre de micro-organismes présents.
Certains fabricants, pour pouvoir conférer ces potentialités à leurs moquettes, intègrent à la base des fibres, de très petites capsules. Ces petites enveloppes contiennent un produit bactériostatique proactif qui bloque la croissance des micro-organismes sur un large spectre.
Le produit actif, intégré dans la sous-couche du revêtement, diffuse lorsqu’il entre au contact des micro-organismes, brise leurs membranes cellulaires et assure une rémanence constante même après plusieurs traitements d’entretien et de nettoyage. En effet, le produit utilisé est peu soluble et son activité de surface n’est pas facilement altérée par les produits d’entretien et de nettoyage.
Il faut rappeler que la moquette la plus exposée au développement de bactéries et de champignons microscopiques est celle se trouvant dans l’entrée.
Les produits bactériostatiques présents dans les moquettes sont-ils toxiques ?
Le principe actif est un ester neutralisé par un acide présentant une très faible toxicité pour les occupants des locaux et l’environnement.
Est ce que je doit faire enlever la moquette de mon appartement pour limiter le nombre d'acariens chez moi ?
Non, ce n’est pas nécessaire.
Les taux d’acariens sont plus importants dans les tapis et moquettes anciens que dans les récents. Si on possède une moquette ancienne susceptible de contenir un nombre trop important d’acariens, un bon nettoyage avec des produits anti-acariens, permet de redonner à la moquette des qualité hygiéniques suffisantes.
Par la suite il faudra entretenir la moquette en passant régulièrement l’aspirateur. Il faut également lutter contre l’humidité en aérant régulièrement toutes les pièces de l’appartement, et éviter que la température ambiante ne soit supérieure à 19-20°C.
Il est également conseillé d’utiliser un acaricide en application tous les 3 à 6 mois. Il est inutile de renouveler l’application à une fréquence supérieure, car les populations d’acariens ne se renouvellent pas plus rapidement.
Comment avoir la garantie que la moquette que le magasin veut m'installer a bien été traitée par un anti-acarien ?
Il existe des labels spécifiques indiquant que la moquette a bien été traitée contre les acariens. Les fabricants de moquette sont très attentifs à la santé et à l’environnement des consommateurs : ils ont fondé l’Association des Moquettes Ecologiques, le G.U.T.
Les moquettes portant le label de cette association sont garanties comme ne comportant aucun produit susceptible d’être dangereux pour les consommateurs. Les paramètres contrôlés sont : l’absence d’émission de pesticides, la bonne évaporation des produits d’entretien, la limitation de la mise en suspension des particules allergisantes, l’absence de substances cancérigènes, le contrôle des odeurs (seule l’odeur typique du neuf est tolérée).
Le produit « moquette » est donc conçu pour être un produit sain et sans risque pour la santé des consommateurs.
Je suis allergique aux acariens, dois-je renoncer à faire installer de la moquette chez moi ?
Il n’y a aucune raison scientifique valable pour déconseiller l’usage de la moquette chez les particuliers. L’usage de la moquette permet en effet d’offrir à la fois un confort venant du sol et une bonne isolation phonique et thermique.
Un minimum d’hygiène et de soins suffisent à éviter de voir le taux d’acariens dans la maison atteindre des sommets dangereux. L’aération des habitats, la lutte contre l’humidité, le lavage des textiles à l’eau chaude et l’aspiration des sols avec des aspirateurs de dernière génération sont des mesures très efficaces. Dans la chambre, il faut particulièrement veiller à l’hygiène de la literie.
Ces techniques fiables et simples permettent aux personnes sensibilisées qui constituent, rappelons-le, une minorité, de continuer à bénéficier sans risques du confort de la moquette.
Le problème multifactoriel des allergies respiratoires ne sera pas réglé par une mesure d’éviction des moquettes. En cas d’allergie aux acariens, on recommande de choisir une moquette traitée contre les acariens, et de vérifier ses qualités hygiéniques au bout de 5 ans par un acarex test.
A t-il était prouvé scientifiquement que la suppression des moquettes ne permet pas de faire diminuer les maladies respiratoires ?
En Suède, le gouvernement a imposé depuis 1975 des conditions restrictives quant à l’utilisation de la moquette. Il s’en est suivi une chute historique de la consommation de moquette passée de 15 millions à 2,2 millions de m2, entre 1975 et 1990. Parallèlement à cette quasi-éviction, et durant la même période, on a observé une augmentation de 312,5% des maladies respiratoires (0,8 à 3,3 millions de personnes concernées).
L’augmentation de la prévalence de l’asthme est à l’évidence d’origine multifactorielle. Certains ont même observé que grâce à sa structure en fibres textiles, la moquette pouvait jouer le rôle d’un filtre retenant efficacement les particules au niveau du sol.
Les fibres retiennent mieux les particules lors des déplacements d’air que les revêtements lisses qui laissent circuler librement la poussière dans l’air ambiant. Il s’en suit une réduction de la concentration de particules de poussières dans l’air qui peut atteindre 80%.
V – L’hygiène de la moquette
1 – Garder une moquette saine
Y a t'il un moyen d'évaluer les qualités hygiéniques d'une moquette ?
Un test semi-quantitatif permet d’évaluer le taux d’acariens présents dans les moquettes grâce aux mesures effectuées sur les produits d’aspiration : l’acarex test®. Cette méthode permet de s’assurer du bon entretien de la moquette.
Il existe en général des variations importantes du taux des acariens pour une même pièce. Il faut donc faire des prélèvements multiples dans une même pièce pour obtenir des résultats significatifs.
L’acarex test® est un produit en vente dans les pharmacies.
Comment entretenir sa moquette ?
Il convient, pour maintenir les moquettes dans de bonnes conditions d’hygiène et de propreté, d’éliminer le maximum de salissures et de micro-organismes en passant régulièrement l’aspirateur.
Après un certain temps d’utilisation, les aspirations demeurent toutefois insuffisantes, car elles ne permettent pas d’éliminer complètement les salissures adhérentes contaminées responsables de la formation du biofilm. Il faut bien noter que toutes les moquettes n’évoluent pas de la même façon. Cette évolution dépendra de la nature de la moquette utilisée, de l’usage fait de cette moquette et de son entretien.
Il faut donc effectuer régulièrement des nettoyages en profondeur. On peut alors faire appel à une société spécialisée dans le nettoyage des moquettes, louer du matériel professionnel, puis faire le travail soit même, ou encore utiliser les produits d’entretien pour moquette en vente dans les grandes surfaces.
Il est évident que le nettoyage par des professionnels, même s’il est plus cher est beaucoup plus efficace qu’un nettoyage manuel avec des produits d’entretien courants. Ces produits devant par ailleurs être utilisés de façon ponctuelle et locale.
Après installation d'une moquette, quelles sont les mesures permettant de maintenir des conditions d'hygiène idéales ?
Il existe de nombreuses mesures qui permettent après l’installation d’une moquette, en assurant un entretien adéquat, de maintenir et contrôler une bonne hygiène pour tirer le maximum de bénéfices :
Le premier geste à effectuer pour nettoyer sa moquette est de passer l’aspirateur en profondeur très régulièrement en insistant bien sous le lit dans les chambres à coucher. Moquettes et tapis peuvent régulièrement bénéficier d’un nettoyage en profondeur à l’aide de poudres détergentes, ou mieux, de machines à extraction ou à vapeur qui réduisent la concentration en allergènes. Ces techniques de nettoyage permettent principalement d’éliminer les détritus et les débris d’acariens.
Ces mesures, pour être efficaces, doivent absolument succéder aux gestes élémentaires comme l’aération quotidienne et le nettoyage en profondeur des literies et des sols qui permettent de diminuer très significativement le taux d’acariens et donc les risques de sensibilisation et de problèmes respiratoires.
Combien de temps faut-il pour qu'une moquette neuve soit susceptible de renfermer une quantité trop importante d'acariens ?
Une première évaluation, environ 5 ans après la pose semble raisonnable. Cette durée est liée à la qualité de l’entretien et à la nature de la moquette. Il faut en effet rappeler que les 2/3 des moquettes ne contiennent pas d’acariens.
Si la moquette se trouve dans la chambre, elle aura plus de chances de contenir une concentration significative d’acariens du fait de la présence de la literie. L’hygiène global des pièces aura également une influence sur la concentration en acarien des moquettes.
- Si le test acarex test® est négatif, il suffit de le renouveler tous les 3 à 6 mois et d’appliquer les méthodes physiques d’éviction.
- Si le test acarex test® est positif , il est conseillé d’utiliser un acaricide en application tous les 3 à 6 mois. Il est inutile de renouveler l’application à une fréquence supérieure, car les populations d’acariens ne se renouvellent pas plus rapidement.
2 – Le nettoyage manuel des moquettes
Quels sont les produits qui permettent de lutter contre les acariens présents dans les moquettes ?
Le meilleur moyen de lutter contre les acariens est d’empêcher leur développement en adoptant des mesures simples comme surveiller l’humidité et la température des pièces, laver régulièrement les draps, passer l’aspirateur sur les moquettes et tapis, etc.
Si un acarex test se révèle positif, on peut utiliser des acaricides, à condition de respecter scrupuleusement le mode d’emploi de ces produits. Ceux qui se trouvent actuellement sur le marché ont une efficacité de 3 à 6 mois. Il est donc nécessaire de renouveler les traitements à un rythme fréquent.
Les acaricides existent sous forme de shampoings détacheurs de moquette, d’aérosols et de vaporisateurs manuels. Utilisés dans les règles et en association avec les gestes d’hygiène élémentaire (aspiration régulière, aération des locaux…), ces produits diminuent les taux d’acariens jusqu’à atteindre des taux inférieurs au seuil limite toléré chez les asthmatiques.
Quels sont les anti-acariens que l'on peut trouver dans le commerce ?
Les principaux aérosols du marché sont : BAYGON, ACARDUST 400, FULGATOR AC 30, SANYTOL, etc.
Les principaux vaporisateurs sont : ALTACAR, NEOFILTRE, KAPO, etc.
Les principaux shampoings détacheurs sont : EAU ECARLATE, STARWAX, SEBO, etc.
Quel acaricide choisir ?
Le magazine 60 millions de consommateurs (N°305, avril 1997) a réalisé une étude à ce sujet dans le N°305, d’avril 1997.
L’un des principaux reproches que l’on peut faire en général aux produits acaricides concerne leur étiquetage insuffisant (parfois même inexistant) qui laisse le consommateur décontenancé quant aux doses à utiliser.
Le respect du mode d’emploi est pourtant très important pour que ces produits soient réellement efficaces et surtout non dangereux pour la santé.
Enfin, il est bon de rappeler que l’utilisation d’acaricides, même efficaces, n’est qu’un geste parmi de nombreux autres gestes d’hygiène quotidienne, sans doute plus contraignants.
Les acaricides sont-ils des produits dangereux pour la santé ?
La compagnie SC Johnson a procédé au retrait du marché d’un nouveau produit ménager destiné à traiter les tapis et les moquettes pour lutter contre les acariens. Conçu en deux présentations (AllerCare Dust Mite Carpet Powder et AllerCare Dust Mite Carpet Allergen Spray), ces produits se sont révélés capables de déclencher des réactions allergiques chez une faible proportion de sujets.
C’est cette constatation qui a amené la société à décider le retrait du marché.
Il paraît qu'une molécule très efficace contre les acariens est à l'étude ?
Une molécule a en effet fait l’objet de nombreuses études scientifiques : le benzoate de benzyl.
Elle permettrait d’éliminer 90 % des acariens en 12 heures et 100 % en 24 heures lors des essais en laboratoire. En appartement, une application sur les moquettes et les tapis durant 12 heures avec des brossages réguliers s’est révélée très efficace sur un mois.
Après deux mois, les effets sur les acariens étaient toujours visibles mais en régression : il est conseillé de répéter l’opération tous les 2 ou 3 mois pour contrôler le niveau d’allergènes.
Ces traitements n’ont pas été évalués en terme d’efficacité clinique mais ils vont être remplacés dans un avenir proche par des produits d’une nouvelle génération.
Y aura t'il dans les années à venir des produits encore plus efficaces que ceux disponibles actuellement sur le marché ?
Les traitements anti-acariens vont bénéficier dans les années à venir des fruits d’une recherche active.
L’efficacité des nouvelles molécules bientôt commercialisées sera beaucoup plus durable que celle des traitements actuellement disponibles.
3 – Les machines qui nettoient la moquette
Tous les aspirateurs sont-ils suffisamment efficaces pour éliminer les acariens d'une moquette ?
Les aspirateurs sont d’efficacité variable.
Il est préférable d’être équipé d’un aspirateur à brosses puissant permettant une aspiration en profondeur de toutes les poussières, y compris les squames et les acariens. Certains vont jusqu’à brosser individuellement les fibres jusqu’à 6 000 fois par minute.
Cette mesure simple permet d’éliminer les acariens, mais aussi leurs déjections et les squames dont ils se nourrissent. C’est le meilleur moyen de limiter leur développement.
L’aspirateur peut être muni d’un sac acaricide et équipé d’un filtre de sortie H.E.P.A. (Hight efficiency particulate air) : ce dispositif particulier évite de rejeter dans l’air ambiant les débris d’acariens et autres particules. Ainsi, même si la moquette contient des allergènes, ils sont directement éliminés des fibres textiles pour être emprisonnés dans le sac de l’aspirateur où ils demeurent sans risque de repasser dans l’air ambiant.
Comment agissent les shampoings "secs" pour moquette ?
Ces shampoings sont aussi appelés, shampoings d’avivage.
Les shampoings à sec permettent d’enlever les salissures adhérentes accumulées et les tâches. Cette technique de nettoyage permet de diminuer le nombre de micro-organismes sans mouiller la moquette, évitant ainsi l’immobilisation des locaux. Ces shampoings à sec éliminent avec le meilleur résultat possible et dans des délais très courts, les salissures accumulées à la surface des moquettes. Ils sont utiles par exemple quand on fait une tâche sur la moquette, ou que l’on renverse un produit susceptible d’entraîner une prolifération microbienne.
Il s’agit d’une poudre absorbante contenant un solvant parfois additionné de détergent. Il faut répandre cette poudre le plus régulièrement possible sur la moquette (en ayant préalablement passé l’aspirateur pour éliminer les plus grosses particules), puis laisser agir entre 15 et 30 minutes selon les produits. Enfin, on passe l’aspirateur pour éliminer les particules et les micro-organismes qu’elles ont absorbés.
Comment agissent les shampoings à moquettes ?
Ces shampoings de rénovation s’utilisent avec de l’eau.
Ils ont une action bactériostatique et fongicide. Ils permettent de détruire certains micro-organismes, et de stopper le développement de ceux qui restent. Ce sont des shampoings non moussant contenant des agents tensio-actifs qui agglomèrent les salissures et favorisent leur élimination par aspiration après séchage.
Une opération de rinçage en profondeur est obligatoire après utilisation du shampoing.
Ces shampoings s’utilisent soit de façon manuelle, soit avec une machine appelée » shampouineuse « .
Il est très important de bien respecter le mode d’emploi de chaque produit.
Comment fonctionnent les machines shampouineuses à rouleaux ?
Les machines à rouleaux pulvérisent la solution détergente, désinfectante contre les salissures incrustées et les micro-organismes absorbés sur le velours.
Les souillures sont ainsi émulsionnées, puis extraites et véhiculées hors du velours sous l’effet mécanique de la rotation inversée de deux brosses.
Les brosses s’enfoncent dans le velours, ouvrent et peignent les fibres et extraient les salissures porteuses de micro-organismes, tout en respectant les fibres de la moquette.
La solution détergente et les salissures sont projetées par la rotation des brosses, dans un réservoir facile à vider, nettoyer et désinfecter.
Comment fonctionnent les machines shampouineuses fonctionnant par injection/extraction de shampoing ?
Elles éliminent la majeure partie des salissures et des micro-organismes par l’action détergente et désinfectante des shampoings utilisés et la force de l’impact du jet de la machine sur le velours.
Sous l’effet chimique du shampoing, les salissures sont remises en émulsion, tandis que sous l’effet mécanique de la force du jet de shampoing non moussant, les souillures sont extraites, éliminées, puis immédiatement aspirées.
VI – Etudes pour les professionnels du bâtiment
Dans un lieu public, vaut mieux installer de la moquette ou un revêtement lisse ?
Deux études ont permis de montrer qu’il n’y avait aucun intérêt à installer dans un lieu public (salle de conférence, cinéma, théâtre, etc.) un revêtement lisse plutôt qu’une moquette.
La première est l’étude FEBELTEX / KINEPOLIS : évaluation de l’état microbiologique des tapis plain réalisée par l’Institut Scientifique de La santé Publique – Louis Pasteur. Cette étude a été réalisée dans 5 salles de cinéma en Belgique.
L’objectif de cette étude était d’évaluer la qualité microbiologique des moquettes et de l’air dans ces salles. Après des prélèvements de poussière et des prélèvements d’air, les analyses effectuées ont montré que » les moquettes de cinéma, dans les salles équipées de systèmes de traitement d’air et nettoyées très régulièrement ne sont pas enclins à engendrer le développement des micro-organismes. En effet, quelque soit l’âge de la moquette ou sa fréquentation, les contaminations peuvent être très basses. L’entretien régulier et correctement effectué reste le principal facteur limitant le nombre de micro-organismes « .
La deuxième étude a été réalisée par l’Université d’Eindhoven en Hollande. Cette étude fût menée par le professeur J.E.M.H van Bronswijk et le Dr. Anneke van Lynden. Elle consista à évaluer diverses stratégies visant à réduire les niveaux d’allergènes dans les ménages avec enfants asthmatiques.
D’après le rapport de cette étude, le niveau d’allergène est inférieur aujourd’hui à ce qu’il était il y a seulement 10 ans. Les moquettes dont les concentrations d’allergènes sont supérieures au seuil de sensibilité sont de 27% actuellement, alors que ce taux était de presque 50% il y a seulement 10 ans.